"Malgré les grands progrés que je fais en allemand, il est clair que j'y suis venu trop tard, et que je ne parlerai jamais cette langue comme le français. Je ne le regrette pas trop". Michel Tournier, "Le Roi des Aulnes".

15 octobre 2006

Die gefesselte Ente

Une semaine en France en octobre 2006, c'est un peu de football (qualifications pour l'Euro 2008) et beaucoup de politique (tour préliminaire de la présidentielle 2007). Je me suis procuré en conséquence quotidiennement en Equipe et autre Libération, petits plaisirs oubliés outre-rhin. Une brève m'a fait sourir dans Le canard du 11 octobre dernier, que je me permets de vous livrer brut.
Elle est intitulée "Le ticket Fabius-DSK":

Sur le coup de 8h30 le 7 octobre, les principaux partisans de Laurent Fabius se sont retrouvés discrètement dans un sous-sol de l'Assemblée nationale.
Le député de Seine-Maritime a exhorté les siens à ne pas s'en prendre à Dominique Strauss-Kahn, une alliance Fabius-DSK étant possible en cas de second tour entre les trois candidats socialistes. En revanche, Fafa n'a donné aucune consigne en ce qui concerne Ségolène Royal. Une recommandation parfaitement suivie quelques heures plus tard, lors du conseil national.
Apercevant la candidate en tailleur rose perle entre Pierre Mauroy et Jean-Marc Ayrault, un lieutenant de Fabius s'est écrié: "Ségolène se présente comme la candidate de la rénovation, alors qu'elle est la candidate des hiérarques de l'appareil (François Rebsamen, Julien Dray, Bruno Leroux, etc.), celle des affreux (Jacques Mellick, Georges Frêche, etc.) et celle des carriéristes (Arnaud Montebourg, Vincent Peillon, etc)!" Les hiérarques + les affreux + les carriéristes, cela fait plus de 50% du PS, non ?


A titre personnel, je ne partage pas complétement l'opinion du sieur fabiusien. Question de catégorie sans doute. Par ailleurs, la remarque peut faire sourire venant d'un partisan de Laurent Fabius. Et puis, pourquoi les uns seraient-ils plus hiérarques que carriéristes... ? Vaste débat. Reste que certains ralliements à la cause royaliste laissent tout de même pantois.

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