"Malgré les grands progrés que je fais en allemand, il est clair que j'y suis venu trop tard, et que je ne parlerai jamais cette langue comme le français. Je ne le regrette pas trop". Michel Tournier, "Le Roi des Aulnes".

11 mars 2007

Angela, François et les autres

Franchement, on pourrait parler de ce qui se passe actuellement en Allemagne. C'est à dire peu de chose. Angela Merkel ? le SPD au sein de la grosse Koalition ? Schalke 04 qui ne gagne plus ? Guère palpitant, il faut le reconnaître. Dur constat pour les germanophones et -philes, assidus et méritants lecteurs de ce blog : il faut bien regarder du côté de Pâaris et de la Seine pour rigoler un peu.

Et là, c'est tout de même la franche rigolade.

Bayrou. Le Béarn. Le changement. La rupture. Le centre. L'union nationale. Un premier ministre de gauche. Des ministres de droite. Et Bayrou président de la république.

Si c'est pas un appel à voter Ségolène au premier tour, qu'est-ce que ça peut bien être...

Les 24% de l'homme du Béarn me rappelle cette anédocte iepienne. Une conversation en bordure de Rhône, sous un léger soleil de mars, enveloppée d'une fine bise du nord. Trois gaillards s'entretiennent de l'importance du vote d'extrême droite aux élections régionales passées.

- Quand même, on peut pas rester comme ça.
- Bah non.
- Faudrait faire un truc dans le cadre de l'iep.
- Ah ouaih.
- ...
- euh.
- Une rencontre avec Emmanuelle Béart.
- Et pourquoi pas Pierre Bourdieu ?
- Il est mort. Et Béart fera venir plus de monde.
- Bourdieu n'est pas encore mort à l'heure où nous parlons.
- C'est vrai.
- Bon, va pour Emmanuelle Béart, alors.
- En plus, elle vient de triompher dans le dernier Sautet.
- C'est faux.
- Et si on faisait plutôt un journal socialiste ?
- ...
- oh non, pas encore un truc avec les socialistes.
- Mais...
- Non, y en marre des socialos.
- Bah, alors, je sais pas...
- Un journal de socialos qu'interviewerait des gens de droite.
- Ah ouai
- Ouaih
- Genre on est open
- super ouvert sur le monde extérieur
- et tolérant
- Ouaih, c'est important la tolérance

Cette passionnante conversation est interrompue par l'arrivée d'un quatrième larron.

- Eh les gars, salut.
- (ensemble) salut Manu
- J'ai voté Bayrou aux dernières élections
- ...
- ça suffit les socialos.
- ...
- bin, vous dîtes rien ?

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